Visite quotidienne [LIBRE AU CLAN]

PS:

PPS:

Les yeux rivés sur mes précieuses plantes et remèdes je grommelle. Je suis préoccupée, ma sœur est toujours en train de courir partout , elle est jeune et pleine d'ambition ce qui l'amène à se surmener. C'est pour cela que chaque jour je vais lui faire une visite pour savoir si tout va bien. Depuis la mort subite de notre ancien Chef et de mon mentor, je suis à l’affût de n'importe quel signe de la maladie inconnue. Pensive, je prends des graines de pavots, j'ai l'impression qu'elle ne dort jamais je vais donc la forcer. Dans le pire des cas je les cacherai dans sa nourriture. Ces derniers temps je suis tellement inquiète pour le Clan, et surtout, pour ma sœur que je ne sais rien de ce qui se passe dans les Clans. Heureusement une Assemblée aura bientôt lieue. Je secoue la tête. Je m'égare dans mes pensées, concentre-toi sur ce que tu fais bon sang ! Je me rends soudain compte que mon ventre crie famine. Combien de temps n'avais-je pas mangé ? Je repose les graines et sors de mon repaire. Le Soleil éclatant me réchauffe un peu, après la canicule le froid est revenu et le choc des températures est violent. Le Tas de gibier est bien garni, normal nous sommes à la Saison des Feuilles vertes. J'attrape un poisson bien frais, puis l'entame dans un coin reculé du Camp. Je déteste que l'on me regarde manger, j'ai l'impression de manger la part des autres ce qui me rend mal à l'aise. Quand j'eu finis de dévorer le poisson, qui était succulent, je repartie chercher mes graines. Au fait où est mon apprentie ? Oh elle doit encore dormir, je suis tellement occupée à me soucier des autres que je n'ai même pas remarqué la boule de poil gris perle qui somnolait. Je frémis en regardant sa patte tordue. Pauvre petite, je ne pouvais rien faire, saleté de bipède.

Étoile d’Ébène s'était levée tôt ce matin là. Elle devait organiser les patrouilles, et tout ce tralala. Elle savait bien qu'elle avait besoin de se reposer, mais c'était plus fort qu'elle. Elle aimait bien tout faire toute seule, mais elle savait qu'un moment, elle allait attraper une saloperie de maladie. Quoique, il y aura "ma sœur" pour me sauver... Ébène regretta cette pensée. Sa sœur était toujours là pour elle. Et elle sera toujours. La chef noire s'assit, en observant son Clan. Elle en était fière. Il était en bonne santé, car le poisson, lui au moins, ne disparaissait jamais. Et il vivait sur une île, et c'était les seuls à savoir nager. Alors peu de chance qu'on les attaque. On les traitait souvent de face de poisson, mais Ébène savait que les autres clans étaient jaloux. Puis tout à coup, l'image d'une chatte grise aux grandes chaussettes blanches et à la cuisse gauche balafrée. Nuage de Larme... Mon ancienne apprentie. La pauvre, cela à dû lui faire un choc... Et dire que je n'étais pas là... J'aurais dû la protéger ! Étoile d’Ébène se sentait coupable de ce qui lui était arrivé. Elle la chercher des yeux dans la camp, et la vit, puis s'approcha. Mais elle vit que Saut de Biche était en train de discuter avec elle. Ébène attendit alors un instant.

Lorsque la voie encore endormie de mon apprentie arrive à mon oreille je sursaute et la regarde tout en ouvrant la bouche. Je me ravise et lui réponds finalement.
- « Tu as fais un cauchemar ? »


Les soubresauts de mon apprentie ne m'avaient pas échappé et je n'avais rien d'autres à lui dire. Sans attendre sa réponse je me retourne et attrape les pavots. Avant d'aller rejoindre ma sœur je jette par dessus mon épaule. 
- « Pourrais-tu passer voir Aile de Coccinelle, hier elle avait un peu de fièvre. Rien d’inquiétant mais je voudrais m'assurer qu'elle va bien, sa portée devrait bientôt arriver. Si elle a encore de la fièvre tu sais quoi lui donner. Ah oui et prévient-moi si cela arrive. »


Je monte sur le Promontoire et et donne un coup de langue sur la tête de ma sœur, trop haute pour moi, comme une reine ferait à son chaton. Je fais rouler les graines noires aux pattes d’Ébène de la même couleur. D'un signe de la tête je l'incite à les manger. 
- « Mange, tu dois te reposer, tu es surmenée et Vent Marin peut s'occuper du Clan pendant quelques heures. Sérieusement tu ne m'écoutes pas ! Tu dois te re-po-ser. »


Je vais entamer cette conversation que ma sœur déteste, je sais qu'elle va manger les graines si je l'agace alors qui ne tente rien n'a rien. Surtout que je sais qui elle aime, elle n'est pas très discrète et dès qu'on dit son nom on dirait qu'elle devient toute molle. Héhéhéhé.
- « Alors apparemment on est tombée amoureuse du Lieutenant hein ? »


Je pousse ma sœur de l'épaule et affiche une mine malicieuse.

Ébène vis sa sœur s'approcher d'elle avec des graines de pavot elle lui lécha la tête, malgré que la féline soit trop haute. Elle fit rouler les petites graines noires jusqu'à elle et Ébène ne réussis pas à réprimer son grognement.

- « Mange, tu dois te reposer, tu es surmenée et Vent Marin peut s'occuper du Clan pendant quelques heures. Sérieusement tu ne m'écoutes pas ! Tu dois te re-po-ser. »

La féline noire allais bien. Il n'y avait pas une reine qui avait besoin de l'aide précieuse de ma sœur ? Ébène grommela et s'apprêta à répondre une réponse cinglante pour fermer le museau de sa chère sœur, mais celle-ci continua :

- « Alors apparemment on est tombée amoureuse du Lieutenant hein ? »

Elle savait très bien que c'était un sujet sensible pour la chef. Grogna et sa queue fouetta l'air. Qu'allait elle répondre ? Elle ne pouvais pas dire qu'elle l'aimais !  Et c'est vrai, Vent Marin s'occuper bien du Clan... Mais... Ébène ne voulait pas qu'il finisse exténué. Elle grogna une deuxième fois et se mit à feuler :

- "Arrête de raconter des conneries ! Je vais les manger tes sales graines, alors fout moi la paix !

Ébène engloutissa la graine et rentra dans sa tanière, frustrée. Comment sa sœur osait-elle ? Apparemment, la féline noire avait mille raisons de la détester maintenant ! Pourquoi la taquinait-elle avec ça ? Parce que "madame la guérisseuse" ne pouvait pas avoir de compagnon ? Des fois, elle regrettait vraiment d'avoir une sœur. Surtout une sœur guérisseuse ! Malgré les graines de pavots, Ébène n'arriva pas à dormir, alors elle se perdit dans ses pensées.

Je m'attendais à tout sauf ça. Je sais bien que ma sœur n'aime pas aborder ce sujet mais je ne pensais pas qu'elle serait aussi violente. J'affiche une mine horrifié et je tremble pendant que quelques chats du Clan me regardait inquiets, Nuage de Larme en fait parti. Bien sûr ils n'ont entendus que le réponse cinglante de ma sœur, mais ils n'ont pas l'habitude de la voir aussi méchante envers moi. Malgré ma peine je secoue la tête et descends du promontoire, n'affichant plus aucune expression. Je m'approche de mon Apprentie et l'interroge du regard. Bon au moins Aile de Coccinelle va bien. Je m'éclipse en vitesse dans mon Antre, puis dans la partie réservée à mon nid. J'entends une patrouille arriver je ressors en espérant voir celui qui cause tout ce mal. Le voilà. Tout le Clan me regarde, il tourne alors la tête vers moi. Je lui lance un regard noir, lourd de reproche. Il est surpris, mais je m'en fiche bien je sors du Camp en faisant attention à lui fouetter le museau avec mes longs poils soyeux. Je m'enfui en courant le plus loin possible de lui. Arrivé dans un endroit découvert, je m'arrête et me concentre sur ma respiration. Ne perds pas les pédales, concentre-toi et fais bonne mine. 

Finalement, Ébène réussi donc à s'endormir. Ce fut un sommeil sans rêve, et la féline noire ne dormit pas très longtemps. Vent Marin, qui était revenu de patrouille, la réveille doucement. Il lui fit son rapport, et dit qu'il avait vu Saut de Biche sortir du camp en trombe. Soudain, la chef se sentit coupable. Je n'aurais pas dû lui parler comme ça. Elle ne le méritait pas... Mais elle le savait... Étoile d'Ébène poussa un soupir et s'assit. Elle dit à son lieutenant qu'il pouvais se reposer. Elle alla prendre un poisson sur la pile de gibier qui était fort bien remplie et commença a manger son poisson en espérant que Saut de Biche allait rentrer vite. Si quelque chose lui arrivait, Ébène se sentira coupable toute sa vie. Sa mère lui avait répété qu'elle devait protéger sa sœur, car petite déjà, elle était beaucoup plus massive. Elle se mordit doucement la langue pour arrêter de ruminer le passé. Tout à coup, Ébène vit Nuage de Larme. Elle se précipita vers elle.

- "Nuage de Larme ! Ma sœur s'est enfuie du camp et je m'inquiète. Si tu vas chercher des remèdes, peut tu essayer de la trouver ? Il me reste beaucoup a faire ici."

Je prends le chemin du retour, je suis calmée et je suis prête à affronter ma soeur en toute sérénité. Pour la faire patienter encore un peu je pris le chemin de la Rivière. Tiens, Nuage de Larme est passée par là il n'y a pas longtemps. Pas très loin de là ou je suis je vois mon apprentie, étalée par terre qui essaye de se relever. Je cours à sa rescousse.
- « Oh, tu vas bien ? »


Je l'aide à se lever puis m'affaire a enlever toute la terre et autres qui colle à son pelage gris. Je lui tends ses feuilles de Framboisier et lui souris, ce qui signifie : Belle prise ! Nous regagnons le camp, je reste près de mon apprentie pour la retenir si elle venait à trébucher une nouvelle fois. Nous entrons dans le Camp. Je ne me soucie pas de si quelqu'un me cherche ou autre je fonce droit dans ma tanière. Je veux éviter de croiser ma soeur, je n'ai pas très envie de la voir maintenant.

Par chance, Ébène vit Nuage de Larme accompagnée de son Mentor rentrer dans le camp. La grande chatte noire poussa un long soupir de soulagement, et chassa toutes les pensées d'anxiété qui avait fait face quand Biche s'était enfuie. Elle se dirigea alors vers la tanière du guérisseur, prête à faire ses excuse. Elle s'avança et toutes les odeurs des remèdes l'apaisèrent elle vit sa sœur, et s'approcha d'elle. Puis elle commença à miauler :

- "Je suis désolée. Mais tu sais très bien que je n'aime pas aborder ce genre de sujet.
Alors pourquoi l'a tu fait ?

La chef s'assit à côté d'elle, espérant qu'elle allait lui pardonner. Saut de Biche n'est pas rancunière. Du moins, elle l'espérait. Elle repensa à leur enfance, et poussa un autre soupir. Plus elle ruminait le passer, plus elle se disait que sa sœur avait dû souffrir. Elle n'avait qu'à devenir une guerrière ! Ébène essaya se dégager cette pensée de l'esprit, mais ce n'était pas totalement faux. Si elle était devenue guerrière, rien de tout cela ne ce serait passé. Mais si elle n'était devenue guérisseuse, il n'y aura sans doute pas eu de guérisseur pendant plusieurs lunes. Il y avait d'autres chatons dans la pouponnière ! Ébène soupira encore. Quand elle essayait de se dire que ce n'était pas la faute de sa sœur, à chaque fois sa pensée venait dire le contraire.

La fin du trajet ce passa sans problème. Quand les deux chatte arrivèrent dans le camps Saut de Biche se dirigea directement vers leurs antre. Nuage de Larme la suivie juste derrière. Posant ses plantes juste à l'entrée le temps que sa gueule salive un bon coup. La cheffe entra à se moment là. La grise se poussa et déguerpit dans les réserves pour laisser les deux sœurs parler. Rangeant les feuille de Framboisier au dessus de la pile. Elle en profita pour faire du trie. Ce concentrant sur sa tache pour ne pas entendre la discussion des deux femelles. Le tas de baie de genièvres commençait à diminuer dangereusement. Il faudra que je là préviennent. Elle mit à côté une feuille de soucis qui était totalement abimé ainsi que deux prêle. Après avoir finis le tris elle prix les feuilles non utilisable et sortie aussi vite qu'elle le pu de l'antre des guérisseuse, boitant salement en déguerpissant.

Saut de Biche prit une grande inspiration et commença :

- « Parce que je ne pensais pas que tu serais aussi... violente. Je croyais qu'on était toujours complices mais apparemment cette époque est révolu. »

Il n'y avait presque pas de colère dans sa voix. Étoile d'Ébène se sentait encore plus coupable. Elle se rappela quand elles étaient petites. Mais Bibiche savait parfaitement que Ébène s'énervait très vite. La guérisseuse soupira puis d'un ton plus dur voir complètement agacé.

- « Tu es venue me demander un remède ? Si ce n'est pas le cas tu n'as rien à faire ici. »

La féline ne l'ai jamais vu comme ça. Cela fit comme l'effet d'un coup de patte dans son ventre. La chef la regarda s'en aller de son Antre, complètement blessée. Ébène voulut prononcer un mot mais je brisa dans un sanglot. Elle s'en alla, dans le territoire, en courant, sans s'arrêter. Puis elle trouva un arbre et se défoula dessus. Avec ses griffes elle déchiqueta l'écorce, et à la fin, l'arbre était "nu". La chef réussi à se calmer. Elle s'apprêta à rentrer, quand elle entendit un bruit. Un rongeur ! Ébène se mit en position de chasse et sauta sur la proie. Une souris maigrichonne. Un poisson aurait été mieux. Mais de quoi remonter le moral à Ébène. Elle se décida donc à rentrer au camp

Après avoir sortir les mauvais feuilles du camps Nuage de Larme alla chercher un poisson sur la pile de gibier. Si j'ai le temps cet après-midi j'irais pêcher quelque chose pour Saut de Biche, elle n'avait pas l'air ans son assiette. Elle se mit dans un coin ombragé non loin de sa tanière, avant de s'asseoir elle vit son mentor sortir puis Étoile D’ébène courir hors du camps. Étrange. Suivant du regard sa cheffe jusqu'à qu'elle sorte de son champs de vision. Elle déposa son petit gardon puis partie à la rencontre de son mentor, ce penchant vers son oreille.
 
"Nous commençons à manquer de baies de genièvre."

Elle demandant d'un geste de la queue à Saut de Biche de la suivre. L'apprentie s’assit délicatement pour ne pas s'affaler par terre, cachant avec sa queue sa patte infirme. Prenant une bouchée du poisson elle le poussa de la patte vers la guérisseuse.

Ébène sentit l'odeur de sa sœur. Que faisait-elle ici ? Sa l'étonnerait qu'elle soit venue la chercher. Pour chercher de remèdes ? Puis tout à coup, la féline se souvient de petites baies violettes qu'elle avait vu sur le chemin au coin de l’œil. Étoile d’Ébène rebroussa le chemin et vit alors les petites baies. Elle cueillit délicatement le remède et retrouva Bibiche à l'odeur. Elle prit soin de ne pas abîmer les petites baies violettes. Elle ne déclara pas sa présence, sa sœur n'était pas une idiote, elle l'avait sentie. Elle fit rouler les petites boules violettes jusqu'au patte de sa sœur, comme elle l'avait fait pour les graines de pavots, avant d'aborder le "sujet".

- "Tu cherchais des remèdes, non ?"

Mine de rien, la féline noire massive avait fait une bonne récolte. Elle n'espérais pas forcément que Saut de Biche la pardonne, mais elle essayait de montrer à sa sœur que elle l'aimait comme même, et que elle ne la laisserai jamais tomber. C'était comme même sa sœur.

Ébène vit qu'elle failli répondre avec un ronron, mais se retenu et miaula juste sèchement :

- « Merci c'est une belle récolte. Mais je suppose que tu as d'autres chats à fouetter, comme par exemple rejoindre Vent Marin. »

Elle aurait pu ronronner. Vent Marin se débrouillait très bien tout seul, elle n'avait pas d'aller le voir. Alors Saut de Biche réparti la tête haute en fouettant la féline noire avec ses poils et en rapportant son fardeau. Ébène poussa un long soupir, puis fit prise d'un accès de fureur. Elle vit qu'elle avait oublier une petite baie violette, et l'écrasa avant de prendre la direction du camp d'un pas rapide et énervé. Sa sœur était une vraie tête de mule. Elle fouetta l'air avec sa queue, et rentra dans le camp. Tout le monde était déjà en activité. Il faut dire, il était midi. Puis elle se rendit compte qu'elle n'avait rien avalé, et pris un poisson sur la pile de gibier. Elle le dévora et alla boire.

Nuage de Larme étais assise devant l'antre des guérisseur, camouflé par des tiges de roseaux. Les minutes défilent si lentement. Un soupir sortir d'entre ses crocs, se rappelant de la dispute entre les deux sœurs. Son mentor n'avait pas l'air d'être de bonne humeur quand elle était partie, ce qu'elle craignait un peux. Tiens en parant du loup. Saut de Biche venait tout juste de rentrer pour la seconde fois dans le camps de la matinée. Au moins elle avait rapporter un jolie butin avec elle. S'enfoncant un peux pus dans les végétaux pour laisser passer son mentor, L'apprentie rentra à la suite de cette dernière qui après avoir déposer le genièvre s'allongea sur sa litière. La grise là regardait pendant un petit moment avant de ressortir sans bruits pour profiter du zénith. En sortant du camps elle croisa sa cheffe, auquel elle s'inclina respectueusement. Puis partie tranquillement à la rivière, se mettant à l’affut d'un quelconque poisson. C'était encore la seule chose qu'elle pouvait faire avec sa patte blessée, même si c'était un peux plus compliqué. Quand Nuage de Lame attrapa enfin quelque chose le soleil commençait à descendre dans le ciel. Un petit gardon, de quoi remonter enfin elle l'espérait le moral de son mentor. En rentrant au camps elle déposa  devant sa litière le gardon, avant de repartir voir son frère, nuage Tacheter qui devait être dans sa litière ou parler avec d'autre apprentis.

~~ Fini ~~